Laryngotrachéite infectieuse

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La LTI est causée par un herpès virus, dont un seul sérotype est connu.

Transmission

L’infection se fait par les voies respiratoires supérieures et la voie oculaire.

La propagation sur le terrain se fait par contact direct d’oiseau à oiseau et/ou par transmission via les personnes ou le matériel contaminés (visiteurs, chaussures, vêtements, alvéoles d’œufs, caisses de transport). La période d’incubation varie de 4 à 12 jours.

Espèces affectées

L’espèce poule (Gallus) est le principal hôte naturel, mais d’autres espèces (faisans) peuvent également être affectées.

Signes cliniques

Maladie respiratoire aiguë avec écoulement nasal et râles humides ; chez les sujets en ponte, détresse respiratoire marquée avec expectoration de mucus taché de sang.
La production d’œufs peut chuter de 10 à 50 %, mais peut revenir à la normale après 3 à 4 semaines.
La mortalité peut varier de 5 à 70 %.

La propagation de la LTI au sein d’un poulailler est plus lente que celle de la BI ou de la maladie de Newcastle.

Poule en détresse respiratoire

Lésions post mortem

Les lésions sont présentes dans l’ensemble des voies respiratoires mais sont plus prononcées au niveau du larynx et de la trachée où, selon la gravité de l’infection, une trachéite hémorragique, et/ou diphtérique (avec “fausses membranes” fibrineuses), pourra être observée.

Diagnostic

Un tableau clinique avec détresse respiratoire et expectoration de mucus sanglant est très évocateur d’une LTI.
La confirmation au laboratoire peut être obtenue par : histopathologie avec corps d’inclusion intranucléaires dans les cellules épithéliales trachéales ; isolement du virus et culture sur oeufs embryonnés à partir d’écouvillons trachéaux ; détection du virus par PCR ou IF sur des échantillons trachéaux ; sérologie après infection.

Traitement

Il n’existe pas de traitement contre la LTI. Une vaccination d’urgence à un stade précoce d’infection du troupeau peut contribuer à réduire la propagation de la maladie.

Prévention et contrôle

La vaccination est la méthode de choix. Les vaccins vivants conventionnels ” CEO” existants sont efficaces pour contrôler les problèmes cliniques mais présentent le risque de diffuser et de revenir à la virulence après plusieurs passages.

De récents exemples montrent la relation entre des épisodes cliniques et les souches de vaccins vivants utilisées dans une région.

La nouvelle génération de vaccins vectorisés est plus adaptée au contrôle et à la prévention de la LTI : ces vaccins à vecteur HVT sont efficaces, ne diffusent pas et ne présentent aucun risque de retour à la virulence.

En plus de la vaccination, une conduite en bande unique participera à une prévention optimale contre cette maladie.
Le respect des normes zootechniques (densité, ventilation, température…) pendant l’élevage, est indispensable pour maintenir un bon état de santé et donc une bonne prévention contre cette maladie respiratoire.