Réovirose : expression clinique la plus courante, l’arthrite virale

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Les réoviroses, connues également sous la dénomination d’arthrite ou de ténosynovite virale, sont dues à un réovirus aviaire.

Transmission

Le virus est transmis entre oiseaux par les fientes.

La transmission par l’œuf joue également un rôle lorsque les reproducteurs sont infectés durant la ponte.
Le réovirus est un hôte normal des intestins des oiseaux.

Toutes les souches ne sont pas pathogènes.

Espèces atteintes

Les poules, les dindes, voire les faisans, sont les hôtes naturels.

Symptômes

Les premiers symptômes de l’arthrite virale sont généralement observés chez les reproducteurs âgés de 6 à 10 semaines.
Les oiseaux répugnent à marcher et, si on les force, ils ont une démarche douloureuse et tremblotante.
On observe un œdème du jarret et des tendons.

Œdème du tendon d’un poulet infecté

Lésions

L’articulation du jarret présente un léger œdème, généralement inférieur à celui résultant de l’infection par Mycoplasma synoviae ou Staphylococcus.

A l’ouverture des pattes, les tendons apparaissent généralement décolorés, brunâtres ou hémorragiques, enveloppés d’un liquide jaune paille.

Une rupture des tendons peut survenir chez les reproducteurs chair plus âgées (29-30 semaines), on palpe alors un nodule cicatriciel dur sur le tendon au niveau de la pointe du jarret.

Lors de surinfection par Mycoplasma synoviae ou Staphylococcus, le liquide devient jaune et crémeux.

La maladie est plus fréquente dans les élevages de chair que de ponte.

Diagnostic

Chez les volailles de type chair ou chez les reproducteurs, les problèmes de boiteries associées à un œdème de l’articulation tibio métatarsienne, parfois accompagnés de rupture tendineuse, sont révélateurs de réoviroses.

Traitement et prophylaxie

Il n’existe pas de traitement de l’arthrite virale mais une antibiothérapie est utile dans la prévention des surinfections bactériennes, particulièrement les infections staphylococciques.

La vaccination des reproducteurs chair avec des vaccins à virus vivant et inactivé permet de protéger les reproducteurs et les poussins qu’il produisent par transmission de l’immunité d’origine maternelle.

En  complément des mesures vaccinales, un nettoyage et une désinfection approfondie, notamment des canalisations d’eau d’abreuvement, lors du vide sanitaire, est indispensable afin d’éliminer le maximum de ce virus très résistant.

De plus, une conduite en bande unique participera à une prévention optimale contre cette maladie.
Enfin, un démarrage optimal en respectant les paramètres de température, de ventilation, d’alimentation et d’abreuvement est indispensable pour la prévention de cette maladie.